lundi 2 juin 2014

Où l'on grouine et fait des cakes au citron


(Je ne sais pas si ça se voit bien, mais le far breton est emballé dans du papier)

Pour éviter la file d'attente, le mieux est de partir tôt. Descendre, choper le premier bus qui passe — le 43, le 26 ou encore le 32 —, et une fois arrivé à destination, échanger ses sous contre des groins, la seule monnaie acceptée à la Pointe du Gro(u)in.
À partir de là, ça devient plus difficile : il faut choisir. Bara bihan ? Sandwich ficelle ? Œuf de la mort ? Soupe de légumes ou bouillon de homard ? Galette saucisse ? Et en dessert, far breton ? Kouign amann ? Mœlleux au chocolat ? Teurgoule ?
Étant donné que tout fait envie, le choix s'avère cornélien. Il faut bien y retourner régulièrement pour arriver à satisfaire sa curiosité et sa gourmandise, ce qui est notre cas, car La Pointe du Groin fait partie de nos cantines préférées. Ma spécialité à moi est de prendre un dessert sur place et toujours au moins un dessert à emporter, vu que je n'arrive jamais à me décider.




La dernière fois, c'était bouillon de homard (avec des crudités émincées, du parmesan, des herbes et des croûtons), œuf de la mort aux asperges (avec des champignons de Paris, des croûtons bien dorés, des herbes et une bonne dose de crème), et un dessert de saison : une soupe de fraises (avec une cuillerée de crème Bordier). On a mangé sur le piano à queue, les autres avaient aussi des huîtres, un bara hareng, du far breton... C'était comme une petite fête avant le déménagement de F., qui nous quitte pour aller s'installer dans le sud, où elle travaillera à distance — j'ai fait mon Calimero en apprenant la nouvelle : plus de cours de poterie, plus de visites d'expos après le travail, plus de rum balls ou de raisin oatmeal cookies au bureau. Bouhouhouh.

Bon sinon, mon obsession pour le granola se porte bien, merci. Il y en a toujours une réserve dans ma cuisine ainsi que dans mon tiroir au bureau, et si un jour vous rencontrez une fille qui se balade avec un ziplock de granola dans son sac, eh bien c'est moi. Par ailleurs, je ne me prive pas d'en offrir dès que l'occasion se présente : "bonjour, tu veux du granola ?", et hop, je dégaine mon ziplock — ou mon pot de confiture recyclé si c'est au bureau.

Dans les obsessions du moment, il y a aussi celle des gâteaux au citron. J'ai testé tout récemment une recette de lemony lemon brownies qui avaient l'air déments, mais qui en vrai sont bof bof. Par contre, j'ai déjà fait plusieurs fois le cake au citron vu chez Gracianne, et je dois vraiment me retenir pour ne pas en refaire.


Cake au citron
(adaptée de la recette de Christophe Felder, trouvée chez Gracianne)


pour un moule à cake de 25 cm environ (éventuellement un peu moins, mais pas plus)

190 g de farine
1/2 sachet de levure chimique
100 g de mascarpone (ou, à défaut, de crème fraîche épaisse)
70 g de beurre demi-sel fondu
zeste de 2 citrons bio/non traités
jus d'1 citron et demi
190 g de cassonade
4 œufs

Pour le glaçage :
jus d'1/2 citron
100 g de sucre glace (de mémoire)

Préchauffer le four à 180 °C.

Prélever le zeste et le jus des citrons et réserver.
Dans un saladier, battre les œufs et la cassonade jusqu'à avoir un mélange bien blanchi, ajouter le sel et les zestes, mélanger.
Dans un bol, fouetter le mascarpone avec quelques cuillerées du mélange précédent pour l'assouplir, reverser le tout dans le saladier, et bien fouetter.
Incorporer la farine et la levure et mélanger.
Ajouter le beurre fondu et mélanger encore.
Verser dans un moule à cake recouvert de papier cuisson.
Enfourner pour 10 minutes à 180 °C, puis 30 min (40 min pour moi) à 150 °C (à adapter selon les fours).
Démouler et laisser tiédir sur une grille.

Mélanger le sucre glace et le jus d'1/2 citron dans un bol jusqu'à obtenir une pâte épaisse (si ce n'est pas suffisamment épais, ajouter du sucre glace).
Recouvrir le cake de ce glaçage, laisser sécher.

************

Désolée pour l'indigence de ces derniers billets, je n'ai vraiment, mais vraiment aucune inspiration depuis quelque temps.