mercredi 20 juin 2012

Youpi & Voilà ! (tout simplement)


Ces derniers temps, les journées de travail furent entrecoupées de séances de piscine, de cueillettes de framboises au parc — les premières de l'année, que l'on découvre avec surprise et ravissement —, de séances de cinéma rue Champollion, et aussi d'escapades dans mon café préféré du moment, qui se défend bien en cafés mais aussi en scones, cookies et cakes.
J'ai vu des films étranges, intriguants, le genre de film qui ne sort pas de votre esprit quand vous quittez la salle. Le destin de Cesare, le plombier romain de I giorni contati, m'a laissée songeuse — échappe-t-on jamais à sa condition ? Celui de Jimmy Angelelli de Fingers, tiraillé entre sa passion immodérée pour la musique — au point qu'il ne se sépare jamais de son encombrant radio-cassette doudou —, son impuissance et sa violence tapie, est terrible, tout comme la vie sordide de Beatrice Hunsdorfer, personnage à la dérive dans The Effect of Gamma Rays on Man-in-the-Moon Marigolds — le film se clôt sur une note d'espoir, pourtant.

Ces derniers temps, il y eut aussi des épreuves angoissantes mais nécessaires. Après la plus longue d'entre elles, le réconfort est venu d'un déjeuner chez Lengué. Bento sublime, délicat, exquis. Je vous en reparlerai.
Puis, les épreuves furent suivies de jours d'attente insoutenable. Le 15 juin, alors que le spectre de la lose planait au-dessus de ma tête, le mail de la délivrance finit par arriver : j'allais pouvoir continuer à exercer le métier de mes rêves pour une durée indéterminée. Enfin.
Ce soir-là, c'est avec un clafoutis de la victoire que je me suis rendue au club de lecture — où je me suis franchement énervée contre une imposture littéraire nommée Modiano —  et que j'ai pu effacer le cauchemar du 15 juin précédent.

Le lendemain, nous avons fêté cette heureuse nouvelle à Youpi & Voilà, tout désigné pour l'occasion. J'avais en tête une image, une description vues chez Camille...
On nous servit des sardines de l'Île d'Yeu marinées à cru, parsemées de graines de sésame à la prune, du rouget barbet accompagné de mozzarella et de ketchup de poivron, et une noix de bœuf d'Aquitaine habillée de petits éclats d'olives et de petits pois frais et croquants — une merveille. Pour finir, de l'abricot (poché, probablement), des fraises, du coulis, un gâteau sablé, et une glace que nous n'avons pas réussi à identifier — "safran", nous dit-on à la fin du repas.
Ce fut, pour nous aussi, un "moment de ravissement profond".
La soirée se prolongea avec une promenade le long du Canal Saint-Martin, et la douceur de la nuit nous poussa jusqu'à Sully-Morland, où nous avons fini par prendre le métro pour rentrer.

Ces derniers temps, ma cuisine fut quelque peu désertée, délaissée. La seule chose que j'avais régulièrement plaisir à préparer, c'étaient ces copieux sandwiches pour le déjeuner :

Sandwiches poulet rôti & BLT


Il s'agit simplement de faire rôtir des cuisses de poulet (une par personne), de griller du bacon, et d'assembler les sandwiches à sa guise, avec pain de mie complet, morceaux de poulet rôti, bacon grillé, tomates fraîches, laitue croquante et mayonnaise, et de bien tasser le tout pour que rien ne s'échappe. Du fast food comme j'aime.

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Ce soir, nous allons voir Dominique A au Casino de Paris : même artiste, même salle, mêmes circonstances qu'à l'automne 2009. Un curieux et heureux hasard.

Enfin, je ne pouvais espérer de meilleures conditions pour partir en Islande. J'ai tellement hâte !